Du 01 au 11 Novembre 2018 :De Victor Hugo à nos jours, l’Abbaye de Villers a largement nourri l’imaginaire artistique. Médium privilégié de nos contemporains, la sphère numérique a quant à elle su créer des oeuvres métisses, alliant sensibilité, humilité et grandeur. Puisant dans un florilège d’artistes représentatifs de l’art numérique en Belgique, l’idée de les présenter en plein air s’est imposée à Numeric’Arts, asbl qui oeuvre à la promotion d’artistes numériques belges reconnus et émergents.
Ainsi, au creux de l’automne, Stéphanie Laforce avec la collaboration de Raymond Delepierre, Kika Nicolela, Cédric Dermience, Thomas Israël, Raphaël Vens, Vincent Paesmans à titre posthume et de jeunes talents (issus de l’école des arts visuels de Mons Arts2) Emergences numériques et sonores proposés par Transcultures (Centre interdisciplinaire des cultures numériques et sonores), invitent le public – autant des adultes que des enfants - à poser un autre regard sur ce domaine historique et ses pierres.
Pour Digital Contemplation, Transcultures (Centre des cultures numériques et sonores) propose une sélection variée de projets récents d’étudiants de l’école des arts visuels de Mons Arts2 résultant du programme Emergences numériques et sonores. Lancé en 2008, cette initiative qui a tissé des partenariats avec plusieurs écoles d’art belges et étrangères, accompagne à l’année des projets intermédiatiques des jeunes talents de la Fédération Wallonie-Bruxelles et diffuse au final, dans des conditions professionnelles, des installations, performances ou dispositifs connectés, fruits d'esthétiques et d'imaginaires variés en lien avec les cultures numériques et/ou audio d'aujourd'hui.
étudiantes en arts numériques à l'école supérieure des arts visuels Arts2
Un ghetto-blaster génère des sons analogiques qui contrôlent eux-mêmes des variations lumineuses via un système numérique. Des LEDs contrôlent les variations de vitesse d’un moteur (qui fait partie également d’un système numérique) qui produit un son analogique récupéré par la carte son. Au delà de la réalisation numérique et analogique de ce projet, les conceptrices entendent éveiller les consciences sur notre rapport à la machine. Comment peut-on détourner les utilisations d’appareils cassés ? Un rouage important de ce feedback son-lumière-vitesse est l’utilisation d’objets électroniques trouvés : recycler pour créer.
étudiant en arts numériques à l'école supérieure des arts visuels Arts2
Le Sentier de Mercer est une œuvre vidéographique immersive dans laquelle le spectateur est plongé dans un rêve prenant la forme d’un labyrinthe d’images surréalistes. Cette animation en 3D divisée en plusieurs séquences qui sont autant de visites éphémères dans des micro mondes différents, rend hommage à l’univers complexe et chaotique du rêve, régit par sa propre structure et ses propres lois : on s’y perd, s’y emprisonne, partagé entre la confusion et la fascination. L’imagerie y est imprégnée tantôt de symbolisme, tantôt d’absurde, et toujours d’étrangeté.
Création
Cette pièce prend la forme d’un casque audio, qui de manière assez paradoxale émet un son qui exclue les autres sons. Celui-ci est, au départ, une fréquence se situant entre 20 et 30 Hertz qui a, par la suite, été modifiée de sorte à ce qu’elle couvre les sons aux alentours, tant cette fréquence est basse. De plus, l’isolation et l’acoustique permise par le casque joue un rôle important dans l’exclusion des sons extérieurs. L’aspect lisse et régulier de la paroi intérieure, permet une réverbération du son, lui-même contraint par le casque.
Enfin, une spatialisation sonore engendrée par un effet binaural, lui-même appuyé par une inversion de phase, induit une impression étrange et perturbante lorsque l’on bouge la tête à l’intérieur de la structure.
étudiant IDM (Image dans le milieu) à l'école supérieure des arts visuels Arts2, création
Dans cette pièce nous abordons des bruits de ballons qui sont retranscrits dans et par eux-mêmes. Effectivement, chacun émet des sons par le biais de haut-parleurs vibreurs qui font office de membranes mais aussi de caisses de résonance. Les sons émis dans les ballons consistent en des frottements, tapotements et autres bruits produits et enregistrés au préalable à partir de ballons. Les visiteurs sont ici invités à évoluer dans un espace triangulaire délimité par trois ballons en suspension. A l’intérieur de celui-ci, on peut ressentir les ondes sonores venir caresser le contour de notre visage et observer une certaine matérialisation des ondes sur les membranes tendues que représente chacun des ballons.
A partir d’une sélection d’œuvres audio (de Christophe Bailleau, Jean-paul Dessy, Isa Belle +
Paradise Now, Léo Kupper, such, Alexander MacSween, Pastoral, DJ Olive…) produites dans le cadre du festival
international des arts sonores City Sonic initié en 2003 par Transcultures, Philippe Franck (directeur /fondateur du festival)
qui, sous le nom de Paradise Now, mène également une carrière d’artiste/concepteur sonore qui propose, pour Digital Contemplation,
un parcours intime dans plusieurs pièces adjacentes des souterrains. Ces environnements acoustiques, électroniques et/ou poétiques
habitent les lieux de leur présence immatérielle, invitant le visiteur à s’y laisser émerger au gré d’une écoute curieuse et voyageuse.
Production : Transcultures/City Sonic, en partenariat avec l’alter audio label Transonic
Du 1er au 11 novembre 2018. Accessible en permanence durant les heures d’ouverture de l’Abbaye soit de 10 à 17h. Nocturnes les 02 et 03/11 de 17h à minuit. Ateliers, visites et animations (programmation en cours)
Abbaye de Villers in situ (en extérieur)
Abbaye (le prix de l’expo est inclus dans le tarif d’entrée)
Adulte : 8 € - Senior (60+) et étudiant : 6 € - Enfant 6-12 ans : 3 € - Gratuit pour les moins de 6 ans.
Pour plus d'infos sur l'Abbaye de Villers-la-Ville : visitez le site web!